La première fois que j’ai menti, je me suis senti très mal.
Mon corps vibrait fortement et j’étais conscient que je mentais.
Je mentais pour ne pas recevoir une fessée de ma mère, car elle m’avait souvent menacé si je faisais quelque chose de mal selon elle, selon ses valeurs à elle.
Comme si les punitions pouvaient me faire changer de comportement.
En vérité, la peur m’a fait changer de comportement, d’un état d’être honnête en un état d’être malhonnête !
La peur est une chose normale, mais l’amour est une chose naturelle
Comment pouvais-je choisir librement d’exprimer ma vérité, lorsque les adultes me jugeaient et me disaient constamment qu’ils avaient raison sous peine de jugement, sous peine de châtiment ou sous peine de condition et ainsi me détester ou ne pas me faire aimer ?
J’observe que les enfants sont inconscients d’exprimer l’amour, mais j’observe aussi qu’en devenant adulte, nous sommes toujours inconscients, mais nous exprimons la peur et montrons à nos enfants de vivre ainsi par notre exemple.
Toute notre vie, nous la passons dans une forme d’inconscience, de ne pas choisir consciemment et délibérément les états d’être que nous voulons exprimer dans nos relations, mais nous réagissons selon l’éducation reçue qui nous oblige à imiter les adultes.
À imiter des gens qui ont peur sans s’en rendre compte, des gens qui montrent le contraire pour bien paraître, pour cacher leurs vérités, pour être à la hauteur, pour ne pas faire partie des gens misérables, pour ne pas faire partie des perdants.
Par conséquent, ce qui est normal est la peur et ce qui ne l’est pas en est son contraire, donc ce qui est naturelle, soit l’amour.
Le mensonge est ainsi devenu une profonde habitude inconsciente pour me conformer à la société afin de bien paraître sans me rendre compte que cela prend naissance dans l’idée d’avoir peur.
Mentir prend naissance dans ma peur de ne pas être à la hauteur.
L’habitude de mentir par peur sans m’en rendre compte
Aujourd’hui, je regarde ce monde et je vois très bien que cela ne fonctionne pas et ne fonctionnera jamais tant et aussi longtemps que je ne comprendrai pas que le désir de bien paraître est contre ma nature de mon âme, de notre unité.
Si dans une relation, j’avais eu le désir d’être bien tous les deux dans nos sentiments, de comprendre nos sentiments, jamais je n’aurai menti.
Mais j’ai grandi en ayant peur de l’autorité et j’ai ainsi oublié ce désir commun et naturel d’être bien tous les deux.
Le désir de bien paraître est un désir qui prend naissance dans la peur, donc l’inconscience de qui je suis, l’inconscience de l’amour, et sépare la relation afin de croire que je suis une image, une norme conforme aux valeurs de la société.
J’étais inconscient que je n’étais pas une image, mais un être conscient doté d’une intelligence créative et possédant un corps pour réaliser les désirs de mon âme.
Bien paraître, c’est vivre dans le mensonge et ainsi cacher tout ce qui ne cadre pas aux valeurs de la société contrôlée par les gens en position d’autorité qui cherchent simplement à m’utiliser pour satisfaire leurs désirs égoïstes.
N’est-il pas tout à fait sensé d’exprimer mes sentiments, au lieu d’inventer des excuses pour montrer mon côté insensible ?
N’est-il pas préférable de rire de mes choix qui n’ont pas fonctionnés, que de me justifer et accuser les autres ?
N’est-il pas extraordinaire de m’abaisser et voir les gens m’élever, que de m’élever et voir les gens m’abaisser ?
Est-ce que cela a du sens ?