La vérité est toujours bonne à dire, lorsque notre pensée se tait !

La vérité est bonne à dire

Être honnête avec les gens, dire sa vérité, ne veut pas dire d’exprimer tout ce que j’ai en tête…

Être honnête avec les gens, dire sa vérité, ne veut pas dire d’exprimer la vérité des autres…

Par exemple :

  • J’ai été puni par ma mère pour lui avoir dit ce que je pensais !
  • J’ai perdu ma femme pour lui avoir dit ce que pensais !
  • J’ai perdu mon emploi pour avoir dit au patron ce que je pensais !
  • J’ai été agressé, violenté par de nombreuses personnes pour avoir dit ce que je pensais !

Il m’en a fallu des expériences afin de prendre conscience que blesser les autres avec les mots revenait à dire de me blesser moi-même.

En réalité, le problème n’était pas de dire ce que je pensais, mais bien de ne pas être conscient de la différence entre une pensée, un sentiment et une intention afin de ne pas créer des conséquences blessantes ou offensantes.

 

Une pensée n’est pas un sentiment ni une intention

Je comprends pourquoi toute vérité n’est pas bonne à dire, car je croyais que la vérité était ce que nous pensions ou les faits observables.

En fait, tout ce que j’ai en tête n’est pas ma vérité, mais une réaction de ma mémoire, une accumulation de mots concernant mon passé.

Mêmes les faits observables ne sont pas des vérités, car ils sont différents selon l’endroit de l’observateur, le point de vue de l’observateur.

Ma vérité est toujours changeante, car elle est mon sentiment d’être actuel ainsi que mon intention d’être ou mon choix d’être actuel.

Il en faut du courage, de la confiance, pour exprimer aux autres nos sentiments et nos intentions, mais aucun pour dire ce que l’on pense !

 

Il n’y a aucun courage ni confiance de dire aux autres ce que l’on pense !

Je croyais qu’il fallait du courage, de la confiance, pour dire aux autres ce que je pensais et j’ai associé cela à l’honnêteté, à dire ma vérité.

Hélas ! J’ai observé que je n’étais pas gêné pour dire des choses blessantes ou offensantes aux autres, mais que j’étais terriblement gêné pour dire des choses aimables et réconfortantes !

J’avais peur de dire comment je me sentais par rapport à quelqu’un ou quelque chose ainsi que ce que j’aimerais être ou avoir sans accuser ni juger les gens.

Ma pensée était remplie d’habitudes inconscientes qui divisaient les relations en cherchant uniquement à avoir raison, à gagner une discussion, sans égards aux sentiments et intérêts des autres.

En vérité, je ne m’intéressais pas aux autres (sauf pour obtenir quelque chose) et c’est cela qui causait ma gêne de dire ma vérité !

J’ai pris conscience que si je n’observais pas le processus qui créait ma façon de penser, alors jamais je ne pourrai changer ma façon de penser et ainsi m’exprimer de la même façon.

En d’autres termes, je ne pouvais pas changer ma façon de penser avec ma façon de penser, mais bien en observant le processus en cause qui crée ma façon de penser, soit ma façon d’être avant de penser !

N’est-il pas compréhensif de dire aux autres ce que l’on ressent et ce que l’on désire avant de réagir avec des pensées blessantes ?

N’est-il pas remarquable d’avouer aux autres nos profondes vérités au lieu de les cacher pour bien paraître ?

N’est-il pas intelligent de ne pas croire ni affirmer que l’on connaît la vérité des autres ?

La vérité est toujours bonne à dire, lorsque notre but est d’unir, non de diviser la relation avant de parler.