Sauver la face pour bien paraître, c’est avoir peur du jugement

Sauver la face pour bien paraître

Les gens réagissent souvent en se cachant dernière les apparences trompeuses !

Ils utilisent des mots doux ou des justifications afin de prouver le contraire, de cacher leur vérité ou leur intention !

D’autres défendent leur réputation, leur image, avec des attaques pour abaisser les autres.

Et pour la plupart des gens, mentir est devenu une réponse appropriée pour ne pas se faire juger.

Par bonheur, ces observations ou ces faits m’ont fait prendre conscience que j’étais comme tous ces gens, car sans m’en rendre compte, je réagissais en voulant sauver la face afin d’éviter le jugement des autres.

 

Croire qu’il est mal de se faire du bien

Je ne sais pas le nombre de fois que j’ai nié, menti, caché et oublié mes propres intérêts afin de bien paraître, car j’ai été éduqué, conditionné à croire par le jugement des adultes, que l’intérêt des autres était bien et que mon intérêt personnel était mal.

Plus je sauvais la face pour bien paraître et plus je devenais de plus en plus inconscient de moi, de mes sentiments et intentions, de mes vérités et intérêts.

Je comprends aujourd’hui ma réaction.

J’avais une peur terrible que quelqu’un découvre l’existence de mes intérêts personnels et ensuite me juger, que j’ai réagi inconsciemment à vouloir sauver la face en mentant ou en me justifiant.

Ainsi, j’ai vécu longtemps avec la profonde idée qu’il était mal de me faire du bien, me faire plaisir, m’aimer et m’apprécier.

Oublier, mentir, nier ou cacher mes vérités et mes intérêts ne les effacent pas, ils sont toujours en moi. En vérité, je me trompais à moi-même ainsi qu’aux autres en ne m’acceptant pas tel que j’étais et par conséquent, ne jamais avoir la possibilité de faire un choix plus élevé.

Sauver la face pour bien paraître est une intention inconsciente d’être faux et non une intention consciente d’être vrai.

Sauver la face est une réaction qui ne fonctionne pas, car en vérité, je vis dans la peur. La peur du jugement des autres.

En fait, parce que je ne savais pas comment répondre aux adultes durant ma jeunesse, que j’ai développé l’habitude d’avoir peur du jugement et qu’elle a habité en moi durant de longues années.

 

Mettre l’importance sur l’intérêt des autres est une ruse malhonnête pour ses propres intérêts

Si j’éduque mes enfants à oublier leur intérêt et mettre uniquement l’importance sur l’intérêt des autres, alors la question est de savoir qui sont les autres au point de vue de mes enfants ?

Étrangement, j’observe que cela est une ruse, une manigance malhonnête afin de satisfaire mes intérêts égoïstes, n’est-ce pas ? Il n’est aucunement question des intérêts de mes enfants, des autres dans cette situation même si j’en parle souvent !

Sauver la face est une peur, donc la négation de ce qui est afin de vouloir vivre selon ce qui devrait être.

 

Accepter « ce qui est », c’est accepter mon « inconscience »

Sans l’existence de cette inconscience, il me serait impossible de choisir autre chose par l’absence de choix possible. Faute de noirceur, en l’absence de l’obscurité, il est impossible de choisir la lumière.

Il est impossible d’être conscient de l’existence de la lumière si son contraire n’existe pas.

En d’autres termes, j’ai un intérêt à accepter le bien paraître, sauver la face, le faux, afin de choisir le contraire.

Et pour créer ce choix dans ma conscience, je dois d’abord m’accepter tel que je suis, accepter ma situation sans jugement afin de faire entrer en existence, le contraire de « ce qui est ».

Faire entrer quelque chose dans ma conscience ne vient pas du monde extérieur, des autres, mais bien de moi par l’acceptation de « ce qui est ». Accepter que je sois conditionné à sauver la face pour bien paraître.

Si je nie, si je n’accepte pas « ce qui est », alors jamais son contraire va entrer en existence dans ma conscience et ensuite choisir librement autre chose.

En vérité, j’avais oublié que tout ce que je faisais était d’abord en fonction de mes intérêts. En étant conscient de mes intérêts, alors j’ai pu observé que mes intérêts les plus élevés étaient aussi de réaliser ceux des autres en incluant les miens en eux.

Il est parfaitement correcte de me faire du bien et si ce bien apporte du bien aux autres, alors je contribue à créer un monde plus unit.

Est-ce que le choix le plus élevé dans une relation est de prendre conscience de mes intérêts (sentiments et intentions) et connaître ceux des autres avant de faire quoique ce soit et ainsi être juste ?