Dire ce que l'on pense n'est pas l'honnêteté ni la vérité !


La pire solution que j'ai expérimenté pour arrêter de mentir fut de dire ce que j'avais en tête.


J'ai eu une fessée de ma mère pour lui avoir dit ce que je pensais !

J'ai perdu ma femme pour lui avoir dit ce que pensais !

J'ai été congédié pour avoir dit au patron ce que je pensais !

J'ai été attaqué par de nombreuses personnes pour les avoir blessé en disant ce que je pensais !

Il m'en a fallu des expériences afin de prendre conscience que blesser les autres avec les mots revenait à dire de me blesser moi-même.

En réalité, le problème n'était pas de dire ce que je pensais, mais bien de ne pas être conscient de la différence entre une pensée et un sentiment afin de ne pas créer des conséquences blessantes ou désagréables.

 

Dire ce que l'on pense

 

Il n'y a aucun courage ni confiance en soi de dire ce que l'on pense !

Je croyais qu'il fallait du courage pour dire aux autres ce que je pensais et j'ai associé cela à l'honnêteté.

Hélas ! J'ai observé que je n'étais pas gêné pour dire des choses blessantes ou offensantes aux autres, mais que j'étais terriblement gêné pour dire des choses aimables et réconfortantes !

Ainsi, j'avais peur de dire des choses aimables aux gens, car ma pensée était remplie d'habitudes inconscientes qui divisaient les relations en cherchant uniquement mes intérêts personnels sans égards aux intérêts des autres.

En vérité, je ne m'intéressais pas aux autres (sauf pour obtenir quelque chose) et c'est cela qui causait ma gêne d'être aimable !

J'ai pris conscience que si je n'observais pas le processus qui créait ma façon de penser, alors jamais je ne pourrai changer ma façon de penser et ainsi m'exprimer de la même façon.

En d'autres termes, je ne pouvais pas changer ma façon de penser avec ma façon de penser !

 

Comment est créée ma façon de penser ?

Depuis mon enfance, ma façon de penser a été conditionnée à mettre l'importance sur le but inconscient de me réaliser individuellement, alors ce but ou intention a produit en moi, une pensée qui divisait la relation, une pensée égoïste qui cherchait uniquement mes intérêts personnels, non le meilleur de mes intérêts.

Une pensée qui juge, qui nie, qui critique, qui contrôle, qui abaisse et qui accuse les autres afin d'être à la hauteur, prouver ma grandeur.

Voilà le contenu de ma pensée !

Cette pensée qui vit dans les idéaux et qui oublie l'énergie qui est la cause de cette même pensée et cette pensée qui est la cause de la parole exprimée.

Je n'ai pas été éduqué à me servir de mon esprit afin de créer du bien-être dans mes relations, mais à imiter, à devenir meilleur que les autres, à me comparer, à lutter par la compétition, à être un gagnant pour ne pas être un perdant.

Par conséquent, dire aux autres ce que je pense est la pire solution pour être honnête, car je n'ai jamais été conscient de mes états d'être, mes sentiments ni ceux des autres avant de penser et déclarer quoique ce soit.

 

Est-ce que mon but est noble avant d'exprimer ce que je pense ?

J'ai cru à tort, que toute vérité n'était pas bonne à dire !

Je m'étais trompé sur ce qu'est la vérité, l'honnêteté... Je la confondais avec ce que je pensais ou ce que je voyais, non sur ce que je sentais, et ainsi continuer à mentir, à inventer pour bien paraître.

Avais-je oublié d'être conscient de mes sentiments et ceux des autres avant de penser et parler ?

Avais-je oublié que nous sommes un et que chacun de nous sommes une âme, non un corps physique ?

Avais-je oublié de choisir consciemment un but plus élevé en fonction du meilleur de mes intérêts avant de penser et parler ?

L'intérêt personnel est ce qui motive toute personne, mais il existe un but, un choix plus élevé pour le meilleur de mes intérêts, soit celui de l'intérêt relationnel qui inclut à la fois, mon bien-être de l'âme et celui de l'autre.

L'intérêt relationnel est le choix le plus élevé pour être honnête avec les gens, car cela unit la relation avant même de penser et s'exprimer.

En fait, il existe un but ultime, un intérêt commun à nous tous, celui de choisir d'être bien avant de penser, dire ou faire quoique ce soit.

 


Claude Lasanté

 


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