La violence n’est pas un jeu ni un problème à ignorer


Nous sommes souvent exposés à des images violentes de jeux vidéos, de sports de combats et de compétitions féroces, et ensuite on ne comprend pas pourquoi il y a tant de violence.


J'ai été confronté à des images violentes toute ma vie et ainsi croire que cela était une façon de vivre normale dans mes relations.

Je voyais aussi la violence comme si c’était un jeu amusant ou un divertissement agréable et ainsi avoir un comportement violent, lorsque je pouvais perdre quelque chose ou pour avoir quelque chose.

Mais j'ai fait pire que cela, j'ai ignoré ce problème, car en n'y croyant pas, je n'aurais pas à faire quelque chose. En vérité, cette ignorance ne faisait que continuer mon comportement violent dans mes relations.

Cependant, je suis reconnaissant d'avoir compris que la violence ne fonctionne pas pour mon bien-être et c'est en montrant l'exemple, en éliminant la violence de ma vie, que cela a vraiment eu du sens.

Tout commence par moi, vraiment tout !

 

La violence n'est pas un jeu aux enfants

 

Les images répétées produisent une habitude

J'observe que j'ai souvent menti, par inconscience, à ne pas admettre que les images violentes puissent affecter mon comportement et celui de mes enfants.

Que le fait d'être exposé, dès notre plus jeune âge, à des films d'action meurtrière, des programme de télévision avec des scènes de dispute violente et des sports de combat ne font que créer une profonde habitude dans notre comportement envers les autres.

Et de nos jours, avec des jeux vidéos violents, la prochaine génération aura des expériences de plus en plus traumatisantes, car elle verra la violence comme un jeu, comme un divertissement habituel.

Mais d'où vient cette profonde réaction en moi, cette profonde habitude que les hommes sont des êtres très violents physiquement par rapport aux femmes ?

 

La violence naît de la peine refoulée qui se transforme en colère non naturelle

Les garçons sont souvent ridiculisés ou traités de faibles s'ils pleurent...

Ne pleure pas si tu es un homme !

Ne sois pas triste si tu perds quelque chose !

Arrête de pleurnicher comme une fille !

Ajoutez à cela des images de violence et vous avez une recette explosive pour transformer ma peine, qui est une émotion naturelle, en une colère non naturelle qui s'exprime par la violence et nuit aux autres.

En vérité, l'émotion de la peine existe lorsque nous perdons quelque chose ou quelqu'un, mais si j'ai été éduqué à refouler ma peine et à la supprimer de ma vie, alors je la transforme en violence.

Les jeunes garçons sont souvent ceux en qui nous transmettons des images violentes aux moyens des jeux vidéos, des sports de combats et des compétitions féroces, et ensuite on ne comprend pas pourquoi ils sont violents lorsqu'ils perdent ou ne peuvent avoir ce qu'ils veulent.

 

Être conscient de mes sentiments

Lorsque j'ai pris conscience que mes émotions naissaient de mes sentiments de bien ou mal, alors je me suis mis à être plus attentif à moi, à ne jamais réagir si j'étais ou me sentais mal, mais d'avoir l'intention de comprendre comment j'ai créé ce sentiment et ainsi le remplacer sans effort, par un état d'être de bien.

La violence envers les autres provenait du fait que je me voyais séparé concernant mon bien-être. J'avais oublié que l'amour n'est pas une chose personnelle, mais une chose relationnelle sans exiger quelque chose à l'autre.

J'ai donc décidé de me laisser guider par mon âme, non par mon esprit et ainsi choisir consciemment, un état d'être bien avant de penser, parler ou agir.

Je me suis rappelé, qu'avant ce conditionnement reçu par des images répétées de violence et par le fait de me faire dire qu'un homme ne pleure pas, j'étais déjà aimable, sans violence et que je pleurais lors d'une perte de quelque chose ou de quelqu'un.

Il suffisait de refaire cela plus souvent, de retrouver mon coeur d'enfant et de montrer l'exemple au devant de mes enfants et des autres tout en évitant de regarder des images violentes !

 


Claude Lasanté

 


 

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