Blesser quelqu’un ne va pas guérir mes souffrances !


Riposter, attaquer ou me venger des autres ne fait que continuer la violence et vivre dans un monde de plus en plus cruel.


N'est-il pas étrange de croire que blesser les autres puissent nous faire du bien ?

Je sais, je sais, la douleur est forte après un tort reçu, une critique, une insulte ou un jugement.

Avais-je oublié que la vengeance produisaient beaucoup plus de malheur dans ma propre vie et celles des autres ?

Heureusement, il existait déjà en moi, une façon d'être qui mettait fin à ce comportement mais que j'avais oubliée.

 

 

Blesser quelqu'un

 

Mon habitude inconsciente de riposter à un mal

J'ai été blessé par quelqu'un il y a plusieurs années et qui m'avait causé du tort en jugeant ma façon de travailler dans la création de site Web.

J'étais en colère contre lui de ne pas voir toute l'importance de ma création, des milliers d'heures que j'avais consacrées à ce travail et me traiter comme si j'étais un moins que rien.

Comment me guérir de cette situation blessante ?

Comme j'avais les droits d'auteur sur le site Web, alors j'ai riposté en voulant lui faire du mal, le punir, le faire payer concernant son comportement malsain envers moi et j'ai décidé de supprimer le site Web qui lui apportait de nombreux clients.

Donc, de vouloir lui faire perdre beaucoup de clients.

Ma réaction ne venait pas d'un sentiment de bien en moi, mais de quelque chose de mal, de souffrant, de blessant, qui a causé cette rage et ensuite elle s'est exprimée par la violence.

Les conséquences par la suite furent encore plus désagréables, car j'ai vécu de longues poursuites judiciaires malgré le fait que je possédais les droits d'auteur.

Je voulais me venger sans voir que je contribuais à plus de violence et plus de souffrance en moi.

 

La violence engendre la violence par la vengeance

Je croyais qu'il était juste que l'autre paye pour ses erreurs, pour son comportement malsain, et que j'avais une bonne raison de vouloir le faire payer.

N'avons-nous pas des systèmes judiciaires qui jugent et punissent les fautifs ? N'est-ce pas une façon déguisée d'avoir recours à la vengeance et augmenter la violence dans notre monde ?

En vérité, la violence engendre la violence, n'est-ce pas ?

Alors quand prendra-t-elle fin ?

Elle a pris fin en moi, lorsque j'ai accepté sans jugement, que j'étais violent et que je me vengeais pour arriver à mes fins.

J'ai ainsi compris que la violence ne fonctionnait pas si je voulais vivre en paix et vivre avec bienveillance.

 

Suis-je conscient que je suis violent ?

Ces systèmes judiciaires ont créé en moi, la fausse justice en toute inconscience, car je n'ai jamais eu de choix libre concernant ce que je voulais croire à ce sujet.

On m'a imposé cette fausse justice.

On m'a continuellement montré de juger et condamner les gens.

Comment aurais-je pu croire à autre chose ?

Cette fausse justice qui disait qu'il existait des victimes et des méchantes personnes, et que les coupables devaient payer pour leurs erreurs.

En vérité, selon cette fausse justice, je n'avais pas choisi consciemment, un état d'être sain avant de réagir, mais de réagir à partir de mon inconscience concernant mon état d'être mal ou blessé...

Donc, je voulais me venger en toute inconscience en croyant que j'étais une victime et que l'autre était une méchante personne.

Puis, une fois ma vengeance assouvie, alors aux yeux de l'autre, j'étais devenu une méchante personne et elle, une victime...

En d'autres termes, j'étais violent et je ne le savais pas, car je croyais être une victime et que l'autre devait payer pour ses erreurs envers moi.

L'autre répétait aussi la même croyance envers moi et ainsi faire continuer la violence et la souffrance en chacun de nous.

 

La souffrance se termine lorsque l'on comprend qu'il n'y a ni victime ni méchante personne

Peu importe si je fais du tort aux autres ou que les autres m'en font, si je prends conscience de ne pas faire aux autres ce que je n'aimerais pas que l'on me fasse, alors je vois l'autre comme si c'était moi.

Si avant de réagir, je choisi un état d'être compréhensif et que j'ai l'intention de comprendre la réaction de l'autre ainsi que son sentiment, de savoir si je lui ai fait du tort sans m'en rendre compte ou bien quelqu'un d'autre, puis d'exprimer mon sentiment en rapport avec sa réaction, alors je ne donne pas de continuité à la violence, donc à la souffrance.

Je ne cherche pas à riposter, à me venger, j'ai plutôt envie de comprendre, non de juger en croyant qu'il existe des victimes et des méchantes personnes.

Ma souffrance est partie quand j'ai compris que la vengeance ne fonctionnait pas pour me guérir de ma souffrance ou de mon sentiment malheureux.

 

Je savais déjà comment être juste, mais je l'avais oublié

Je comprends maintenant que j'ai eu la profonde habitude de juger, car à partir de l'enseignement reçu ainsi que de l'environnement, j'ai transformé ma nature aimable à autre chose.

En regardant les autres enfants, les très jeunes enfants, j'ai observé que leur nature était l'amour inconditionnel, la justice de ne pas avoir de traitement de faveur entre eux. Ainsi, j'avais oublié que j'étais aussi comme eux.

Je n'avais pas à "apprendre" cela, et surtout pas des adultes qui sont tellement violents. J'avais simplement à me souvenir que j'étais déjà juste et aimable puis de le répéter le plus souvent.

En vérité, la justice est un état d'être choisi consciemment avant de faire quelque chose en relation avec quelqu'un, non une punition suite à une action.

De choisir un état d'être en étant conscient des mes sentiments et ceux de l'autre avant de penser, parler ou faire quelque chose.

 


Claude Lasanté

 


 

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